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Préambule à l’étude des lettres partie 2

Pour ne point aller trop vite en besogne, j’éprouve le besoin d’écrire ce second préambule afin de préciser le cheminement, la problématique et enfin ma façon de procéder.

Comment étudier ?

En effet, l’étude des lettres est véritablement ardue pour qui veut délivrer des informations claires et utilisables pour tout le monde. Mon objectif n’est pas de rédiger un énième article banal qui reprendrait les contenus actuels mais plutôt de faire avancer (si possible) la numérologie en matière de connaissance des lettres, ce qui, au demeurant constitue une gageure.

Les sources et « outils » à disposition pour pénétrer le mystère des lettres sont les suivants :

– La Kabbale, un sacerdoce à elle toute seule.

– La sémantique, la linguistique, la graphologie etc.

– l’intuition associée à de gros efforts de conscience et à un solide esprit critique.

– et enfin, la numérologie par elle-même pour vérifier la pertinence des informations recueillies.

Voilà la problématique, chaque item étant interprétable et considérablement variable.

La principale source, la Kabbale, n’est rien de moins que la connaissance orale avec toutefois quelques livres essentiels comme le fameux Sepher Yetzirah, incontournable au niveau des lettres mais comptant quatre versions parfois contradictoires. De surcroît, son exégèse dépend également des auteurs, partagés sur la question quand il n’y a pas de querelles de clochers entre Kabbale chrétienne et juive ; il n’existe donc pas, à proprement parler, de version œcuménique.

Il nous revient de démêler l’écheveau sachant, en outre, que la « connaissance » a été intentionnellement voilée afin d’en éviter une propagation non contrôlée (selon les dires mêmes des auteurs).

Il s’ensuit un incommensurable travail de tri, de dégagement du bon grain de l’ivraie dans ce grand fatras d’informations diffuses et subjectives.

Une fois l’extraction d’un portrait global et satisfaisant des lettres hébraïques réalisé, il nous reste à suivre leur cheminement au travers des âges et des cultures jusqu’à leurs formes contemporaines.

Pour finir, il nous reste à déterminer comment dans la pratique numérologique, ce symbolisme issu de l’inconscient collectif s’exprime avec des mots simples et des cas de figure pragmatiques.

La description des lettres qui suivra fera l’impasse sur tout ce travail pour laisser place à un résumé concis et synthétique qui s’étoffera au cours du temps ; les publications seront donc sujettes à des modifications régulières.

N’oublions pas que ces mêmes descriptions n’engagent que mes capacités d’interprétation, elles-mêmes relatives à mes progrès évolutifs en terme de conscience mais je ferai de mon mieux.

A titre d’aperçu, voici un tableau des correspondances entre les lettres hébraïques et le symbolisme, parfois déroutant mais à considérer comme support de perception ; les lettres pour rappel sont les canaux qui relient les Sephiroth ( voir préambule 1), elles ne suivent donc pas l’ordre logique habituel, notamment pour leur attribution des arcanes du tarot.

sepher yetzirah lettres

Cliquer sur l’image pour l’avoir en taille réelle.

Parlons maintenant du tableau des plans d’expression à la lumière de tout ceci.

On ne connaît pas vraiment l’origine de ce tableau, la pertinence de la distribution des lettres et donc sa légitimité, même si elle est attribuée à Kevin Avery. Néanmoins, il semble donner de bons résultats alors que par ailleurs, parfois incohérent comme nous le verrons dans l’étude des lettres.

Les numérologues l’utilisent pratiquement tous sans se poser de question comme un postulat indéfectible.

En effet, il comporte trois colonnes et quatre lignes ce qui donne douze cases, il nous rapproche ainsi de l’astrologie avec ses douze signes rapportés aux quatre éléments et aux trois aspects cardinaux, mutables ou fixes.

Pour autant, les quatre lignes sont définies comme mentales, physiques, émotionnelles et intuitives au lieu de air, feu, eau et terre, ce qui est, selon mon esprit critique un peu gênant. Par ailleurs, parmi les lettres hébraïques, seules les lettres simples au nombre de douze sont reliées aux signes astrologiques alors que les lettres doubles le sont aux planètes et les mères aux éléments.

Je vous laisse juges, j’attire simplement votre attention sur cette question, il n’est pas toujours bon d’appliquer sans comprendre… mais qui peut le plus peut le moins.

Préambule à l’étude des lettres

Etat des lieux

Quand on s’intéresse à la numérologie, on ne manque pas de noter l’importance des lettres et pourtant, elle leur réserve actuellement une bien piètre place, y compris dans la littérature spécialisée.

Les lettres sont évidemment proches des nombres, à quelques différences près et, la plupart du temps, elles sont décrites comme telles faute de connaissance. La numérologie est, rappelons-le, une science toute jeune (un siècle à peine et encore), diffusée par peu d’auteurs, qui ont fait ou font ce qu’ils peuvent. Aussi tout reste à faire en matière de lettre pour permettre une réelle avancée.

Comme de nombreux numérologues je m’y emploie et tente d’apporter ma pierre à l’édifice ; je vais donc vous proposer le fruit de mes recherches, loin de l’exhaustivité mais constituant, j’espère, un pas de plus vers l’approfondissement de notre discipline favorite. Vous pourrez d’ailleurs, à loisir, poursuivre mes raisonnements pour aller encore plus loin et compléter ainsi mon travail.

Pour l’heure, la signification des lettres selon les ouvrages en vigueur, reprend un descriptif simplifié de leurs origines hébraïques avec des développements hasardeux pour finalement rejoindre le sens des neuf premiers nombres auréolés de variantes pour le packaging commercial.

Soulignons malgré tout ce bel effort mais reconnaissons que c’est insuffisant et … pauvre.

Origines et sources

Notre alphabet (alpha beta) provient de l’hébreu ancien (et même d’avant) avec des détours par le grec (calqué sur l’hébreu) et le latin. J’invite les curieux(ses) à farfouiller sur internet pour approfondir ou à lire, par exemple, l’excellent livre de Marc-Alain Ouaknin « Mystères de l’alphabet ».

arbre sephirothique

Il faut donc revenir aux fondamentaux, à la kabbale afin de pénétrer plus avant ce mystère des lettres et plus particulièrement au livre de la formation : le Sepher Yetzirah, qui comporte des versions divergentes, ce qui n’arrange rien…

Le cheminement pour comprendre voire intégrer les lettres est complexe pour les raisons suivantes :

  • Les lettres comme les nombres sont des émanations « vivantes » à la symbolique subtile appartenant au monde spirituel, qu’il faut ensuite adapter à notre monde pour la pratique.
  • Leurs origines sont parfois multiples dans l’hébreu, entraînant des correspondances variées et délicates.
  • L’ordre des lettres a été bousculé dans le temps, ce qui est également vecteur de sens.
  • Et pour finir, l’impact culturel de la langue influe sur certains aspects même si l’universalité règne au global. Nous nous cantonnerons ici à la culture francophone.
lettres hebraiques

L’hébreu comporte 22 lettres-nombres, chacune d’entre elles possède sa propre valeur numérique ce qui a induit des numérologies dérivées mais c’est un autre débat.

Parmi ces 22 lettres, on compte 3 lettres mères, 7 doubles et 12 simples.

Les lettres mères correspondent aux éléments air, eau et feu.

Les lettres dites doubles en raison d’une prononciation différente selon qu’elles soient au début ou à la fin d’un mot, sont en rapport avec les 7 planètes anciennes, les 7 jours, les directions dans l’espace, les conditions de l’être humain et les ouvertures anatomiques de la tête.

Les lettres simples quant à elles sont en rapport avec les signes zodiacaux, les maisons astrologiques, les 12 mois de l’année et les 12 organes du corps humain.

Nous reverrons tout cela par la suite.

Dans les articles qui vont suivre, nous allons donc détailler chaque lettre de notre alphabet en examinant son ou ses origines, son voyage jusqu’à nos jours et tous les symboles qui y sont rattachés. Nous nous aiderons de la langue française (et d’autres parfois) pour y voir leurs influences, en choisissant par exemple des mots commençant par la lettre qui nous intéresse car la première lettre d’un mot en définit la destination, c’est son origine. Il faut savoir également que les lettres hébraïques sont des consonnes et seulement des consonnes ; les voyelles sont interprétées à la lecture. Aussi, par exemple, on pourra parfois résumer un mot à ses consonnes ou étudier sa première consonne, qui, en quelque sorte est sa première lettre.

Pour clore ce chapitre introductif, il est bon d’opérer une distinction entre les lettres et les nombres.

En s’inspirant de l’arbre séphirothique et en simplifiant au maximum, on peut imaginer les 10 premiers nombres comme des sortes de chakra (certains d’entre eux les représentent même parfaitement) et les lettres comme des « méridiens » (ou canaux) les raccordant.

Il y a 10 nombres primordiaux et 22 lettres, soit les 32 voies de la sagesse.